La diversité des pratiques

Il existe une certaine diversité dans les pratiques ostéopathiques, allant des manipulations vertébrales classiques, dites structurelles (dont nous parlons principalement dans cet article), à l'ostéopathie crânienne, fluidique ou fasciale.
Toutes reposent sur l'utilisation du toucher dans le diagnostic et dans le traitement, et sur un principe théorique commun : celui du mouvement.

Dans l'ostéopathie structurelle, nous avons vu que le diagnostic repose sur la palpation de zones manquant de mobilité, et le principe thérapeutique consiste à interrompre le cercle vicieux douleur-immobilisation.
Dans les autres pratiques, les principes théoriques diagnostiques et thérapeutiques reposent sur des suppositions et restent non prouvés scientifiquement dans l'état actuel des connaissances. Pourtant leur existence et leur efficacité sont indéniables.

L'ostéopathie crânienne par exemple vise à soigner tout le corps en mobilisant seulement les os du crâne.
L'ostéopathie fasciale est basée sur la recherche du mouvement fin des fascias (membranes qui enveloppent des groupes de muscles et certains organes).

Le point commun à toutes ces pratiques est l'idée de l'existence dans l'organisme d'un mouvement d'ensemble de flexion-extension, qui doit pouvoir se faire librement, et dont la restriction retentit sur l'ensemble, c'est pourquoi elle peut être ressentie, mais aussi traitée, à distance du point douloureux. On ne connaît pas l'origine de ce mouvement (secrétion/réabsorption du liquide céphalo-rachidien ?), ni son mode de transmission (par les méninges et les fascias à partir d'un axe crâne-sacrum ?) mais on peut le sentir en développant un toucher fin (certains ont plus de facilité au départ, mais c'est surtout le fruit d'un travail intensif) et l'utiliser pour diagnostiquer et pour traiter.

Le fait est que les différentes pratiques sont cohérentes entre elles : devant un même cas, elles aboutissent à désigner une même zone de restriction du mouvement, et des manifestations cliniques identiques.

On peut se demander comment il se fait, si on ne peut expliquer les mécanismes, qu'on n'ait pas au moins apporté de preuve scientifique de l'efficacité de ces méthodes. La raison tient à la nécessité de prendre en compte l'ensemble de l'organisme : car si on peut considérer que la médecine classique s'adresse à des organes, l'ostéopathie s'adresse à l'organisme dans sa globalité ; chaque lésion et chaque organisme est unique dans son cas et on peut difficilement constituer des lot d'individus porteurs de lésions standardisées.

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